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Wednesday, November 25, 2015

Interview of Axelle Lemaire on ".wine" domain names (in French)

Mobilisée aux cotés des vignerons pour défendre la protection des Indications Géographiques (IG) sur internet dans le cadre de l’ouverture des noms de domaine « .vin » et « .wine », Axelle Lemaire, secrétaire d’Etat chargée du numérique est intervenue le 24 novembre dernier à l’Assemblée Générale de la CNAOC. Dans une interview accordée à la CNAOC, elle revient sur les dossiers en cours : « .vin » et « .wine », nouveau cycle d’ouverture de noms de domaine et développement numérique de la viticulture.

Le lancement officiel des nouvelles extensions « .vin » et « .wine » aura lieu le 27 janvier prochain. Vous vous êtes fortement mobilisée sur ce dossier aux cotés des viticulteurs. Pourriez-vous revenir sur les étapes importantes de la mobilisation ? Avec quelles organisations avez-vous travaillé pour renverser la décision de l’ICANN ?

La reconnaissance par l’ICANN des indications géographiques dans l’attribution des extensions « .vin » et « .wine » est le fruit d’une intense mobilisation internationale, à laquelle l’Union Européenne et la France ont pris une part déterminante.

Début avril 2014, la Commission européenne, la France associée à plusieurs pays du GAC, qui représente les gouvernements des pays au sein de l’ICANN, et plusieurs organisations représentatives de la filière viticole ont fortement critiqué la décision de cette structure d’attribuer ces extensions sans aucun respect des indications géographiques. Cette mobilisation internationale, à laquelle j’ai pris une part active dès mon arrivée au gouvernement, a conduit l’ICANN à repousser une première fois l’attribution de ces noms de domaine.

Enregistrez vos ".vin" et ".wine"
Lors d’une réunion de l’ICANN à Londres du 22 au 26 juin 2014, j’ai personnellement demandé la suspension de l’attribution de ces adresses tant qu’aucune garantie ne serait apportée sur le respect des origines géographiques de nos vignobles. J’ai par ailleurs annoncé que la France serait contrainte de quitter la table des négociations sur la réforme de l ’ICANN si les extensions « .vin » et « .wine » étaient attribuées sans garantie du respect des origines géographiques de nos vignobles.

La France a notamment lié ce dossier aux négociations en cours sur le traité de libre-échange avec les Etats-Unis. Il nous apparaissait déplacé que l’ICANN, instance technique de l’internet, demeure seule à décider sur des enjeux commerciaux majeurs, ce qui lui donne un rôle politique ambigu et peu transparent. Associés aux autres pays européens producteurs de vin, et aux représentants des filières viticoles, nous avons fait pression pour que l’UE s’engage à appliquer la législation européenne contre toute usurpation ou imitation en ligne des indications géographiques protégées.

A la suite de la réunion de Londres, l’ICANN a pris le temps de la concertation et nous a rassurés sur son souhait de trouver une solution acceptable par tous. Après le désistement de deux des trois candidats aux extensions .vin et .wine, les représentants des viticulteurs, au premier rang desquels figurait la CNAOC, sont entrés en phase de négociation avec l’ICANN et Donuts pour formaliser un accord.

Cet accord a été trouvé mi-2015 et a permis l’engagement d’une procédure d’ouverture des extensions qui tient compte des intérêts des professionnels.

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L’ICANN prévoit d’ores et déjà de lancer un nouveau round d’ouverture de noms de domaine. La protection des indications géographiques n’est pour l’instant toujours pas prise en compte. Quelle est la stratégie du gouvernement français et plus largement de l’Europe pour faire évoluer les règles d’ici là ?

Nous avons gagné une première bataille autour des extensions « .vin » et « .wine », mais le combat mené par la France pour une réforme de l’ICANN, notamment dans le sens d’une prise en compte globale des appellations d’origine, est loin d’être terminé.

Ce qu’on a vu avec le .vin/.wine, c’est que les règles de l’ICANN ne prennent pas assez bien en compte les intérêts des autres professions. L’ICANN est une organisation qui gère les ressources de l’internet : ces ressources sont utilisées par tous les secteurs économiques mais leur gouvernance est contrôlée par un petit nombre de professionnels de l’internet. De plus, la gouvernance de cette organisation a beaucoup de progrès à faire pour gagner la confiance de l’ensemble des acteurs économiques.

Je serai très vigilante sur l’ouverture de nouveaux noms de domaines : avant de lancer un nouveau cycle, un bilan partagé et approfondi devra être mené sur la première vague d’ouverture. J’ai moi-même confié une mission au Conseil général de l’Economie pour définir une stratégie coordonnée des pouvoirs publics et des entreprises français en vue de cette deuxième phase.

Quelles sont vos propositions dans le cadre de la réforme de la gouvernance de l’ICANN ? Notamment pour faire en sorte que la voix des gouvernements soit mieux entendue et que l’organisation soit plus indépendante ?

L’ICANN est aujourd’hui une organisation basée en Californie, sous tutelle de fait des Etats-Unis, qui contrôle l’attribution des noms de domaine sur internet pour le monde entier. Cette situation n’est pas saine, peut induire des conflits d’intérêt, des distorsions de concurrence.

C’est pourquoi, la France réclame depuis plusieurs années, avec l’Union Européenne et de nombreux autres pays réunis au sein du GAC, que l’ICANN devienne une institution plus indépendante, avec une gouvernance gérée de manière multilatérale par la communauté mondiale des acteurs du net mais également des utilisateurs.

Barack Obama avait annoncé en mars 2014 la fin de la tutelle américaine pour septembre 2015 et nous sommes aujourd’hui très mobilisés pour que la réforme en cours de l’ICANN aboutisse, tout en préservant nos objectifs : si le gouvernement américain respecte sa promesse de retirer la tutelle qu’il exerce sur l’ICANN, ce sera un progrès significatif pour une gouvernance d’internet plus partagée.

Au-delà, il faut préserver la voix des gouvernements, au sein d’un modèle multi-acteurs qui est au fondement de la gouvernance d’internet. Ce modèle devra nécessairement se renouveler pour inclure les acteurs d’autres secteurs économiques que l’internet, et d’autres continents que l’Amérique du Nord.

Le numérique fait partie intégrante de l’économie. Au-delà de la défense des noms est posée la question du développement du secteur au travers d’Internet. Quelles seraient vos conseils au secteur viticole ?

Etre offensifs ! On l’a vu avec l’essor de géants du net comme Facebook, Amazon, Google etc. : dans l’économie numérique les premiers entrants, ceux qui qui parviennent à croitre rapidement pour dominer un marché globalisé, deviennent des acteurs incontournables, voire uniques dans leur domaine d’activité, selon le principe du Winner takes all !

Or, contrairement aux préjugés, l’agriculture et le numérique font très bon ménage : les deux tiers des agriculteurs, qui sont aussi et surtout des entrepreneurs, utilisent internet quotidiennement pour leur travail, et notamment pour consulter les services de météorologie et les cours de bourse. Les agriculteurs sont aussi accros aux réseaux sociaux que les autres catégories professionnelles.

Et l’innovation affecte l’ensemble des domaines et métiers agricoles, comme l’a montré le rapport « agriculture et innovation 2025 » qui m’a été remis récemment avec Stéphane le Foll et Thierry Mandon. La France a tous les atouts pour faire entrer l’agriculture dans la modernité, en termes de compétitivité bien sûr mais aussi de respect pour l’environnement.

En ce qui concerne la distribution de nos produits viticoles, l’enjeu est donc de se mettre rapidement à l’échelle d’un marché globalisé. Les acteurs doivent pouvoir se regrouper, afin de pouvoir investir massivement pour devenir rapidement des leaders mondiaux. Pourquoi la première marketplace viticole du monde ne serait-elle pas Française demain ? Nos vignobles ont une réputation internationale, ce sont des produits à haut potentiel dans une économie globalisée.

Au-delà de la distribution, il faut mobiliser l’ensemble de nos jeunes pousses de la French Tech pour qu’elles puissent, via leurs objets connectés et leurs réseaux de capteurs, collecter, transmettre et analyser de plus en plus de données très précises sur nos cultures viticoles. Cet enjeu des données est pour moi majeur : il est essentiel pour l’avenir de notre viticulture (et plus globalement pour l’avenir agricole de notre pays) de faire en sorte que les agriculteurs restent maitres de leurs données, et le Gouvernement appuiera les initiatives allant en ce sens.

Tuesday, November 24, 2015

Bernard Farges à l'Attention de Axelle Lemaire, sur le dossier ".vin"

Le 27 janvier prochain se déroule l’ouverture générale des extensions « .vin » et « .wine ».

Pendant plus de trois années, la CNAOC, la communauté mondiale du vin et les pouvoirs publics français et européens se sont mobilisés pour protéger les Indications Géographiques dans le cadre de ces nouvelles extensions. En 2015, un accord commercial privé a été signé entre le secteur du vin et Donuts, l’entreprise américaine en charge de la gestion de ces nouvelles extensions. Il permet de lutter contre le cybersquatting et la contrefaçon et permet d’éviter la confusion des noms. Cet accord est confidentiel.

Ce mardi 24 Novembre, Axelle Lemaire, Secrétaire d’Etat au numérique en première ligne sur ce dossier aux cotés des vignerons est intervenue lors de l’Assemblée Générale de la CNAOC à Paris.

Le discours ci-dessous de Bernard Farges, Président de la CNAOC, revient sur les dossiers « .vin » et « .wine » et évoque également les suites concernant la protection de certains noms sur internet et l’avenir de la gouvernance mondiale de l’internet.

Discours Bernard FARGES:
  • Madame la Ministre,
  • Mesdames et Messieurs les Députés et Sénateurs,
  • Madame la Directrice Générale,
  • Mesdames et Messieurs les Présidents,
  • Mesdames et Messieurs les Directeurs,
  • Mesdames, Messieurs, Chers Collègues, Chers Amis,
Madame la Ministre, un an s’est écoulé depuis votre venue devant cette même assemblée et beaucoup de choses se sont passées sur les dossiers .vin et .wine.

Ces deux nouvelles extensions ont fait l’objet d’une délégation par l’ICANN à la société américaine Donuts durant l’été 2015 et sont actuellement en période de lancement. C’est le 27 janvier 2016 qu’aura lieu l’ouverture générale, tout le monde pourra dès lors réserver un nom de domaine se terminant par .vin et .wine.

Heureusement et comme nous l’avions souhaité, des règles spécifiques ont été prévues pour une liste de noms. Je ne détaillerai pas ces règles parce que l’accord que nous avons signé avec Donuts est privé et confidentiel.

Ce que nous pouvons cependant dire, c’est que nous sommes globalement satisfaits des règles qui devraient s’appliquer pour cette liste de noms. L’accord devrait permettre en effet de lutter contre le cybersquatting, la contrefaçon et éviter la confusion. Mais nous tenons à répéter que cet accord ne porte que sur une liste de noms. Tous les autres noms obéiront aux règles générales prévues par l’ICANN, c’est-à-dire la règle du 1er arrivé, 1er servi. Soyons donc prudents lorsque nous communiquons sur ce sujet.

Achetez votre nom de domaine ".vin"
Cet accord a été obtenu dans la douleur après 3 années d’intenses discussions. C’est clairement une première victoire pour la communauté mondiale du vin qui a réussi à faire entendre ses préoccupations au sein de l’ICANN. Merci à nos amis vignerons américains et européens de s’être joints à ce combat légitime.

Cette victoire n’aurait cependant pas été possible sans une forte mobilisation à nos côtés des gouvernements et en particulier du gouvernement français et de notre Secrétaire d’Etat Axelle LEMAIRE. Nous savons à quel point vous avez été courageuse en vous déplaçant à Londres en juin 2014 pour exprimer avec beaucoup de détermination, courage et pugnacité votre opposition à une délégation sans condition des .vin et .wine face à une assemblée hostile et très éloignée dans sa culture de la protection de la propriété intellectuelle. Vous avez été d’autant plus courageuse que vous saviez que le point de vue des gouvernements n’est pris en compte que si le conseil d’administration de l’ICANN le veut bien et s’il y a consensus entre les gouvernements.

Nous tenions donc à vous remercier pour le rôle essentiel que vous avez joué avec les autres Etats membres de l’Union Européenne, la Commission et les Parlements européen et français. Je ne veux pas oublier dans mes remerciements les ministres de l’Agriculture, des Affaires étrangères et de l’Economie qui nous ont soutenus. Merci aussi aux parlementaires et aux élus du Vin de s’être mobilisés.

Pour autant Madame la Ministre, ce dossier et plus largement celui des noms de domaine et de la régulation de l’Internet posent encore beaucoup de question.

L’accord que nous avons signé est un accord commercial. Il est le fruit d’un compromis. Nous veillerons à ce qu’il soit respecté dans sa lettre mais aussi dans son esprit. Nous n’hésiterons pas à prendre encore à témoin si nécessaire l’opinion publique et les gouvernements si nous constatons des dérives.

Plusieurs grandes questions restent posées pour nous:
Tout d’abord celles de la protection d’un certain nombre de noms. Cette protection ne doit pas seulement s’appliquer pour une extension ou 2 comme .vin et .wine mais pour toutes les extensions.

Ensuite les noms qui sont réservés visent uniquement notre secteur. D’autres noms méritent la même protection. Nos amis du secteur des fromages commencent à comprendre que la protection des noms est aussi un enjeu pour eux. Aujourd’hui avec une extension comme .food qui ne prévoit aucune règle de protection en dehors des marques et qui pourrait donc autoriser la vente d’un nom de domaine comme www.comte.food à n’importe qui pour vendre n’importe quoi. Et demain avec une extension comme .cheeese ?

Notre 3ème question est en lien avec le prochain cycle d’ouverture qui serait prévu vers 2018, 2019. Nous pensons qu’il est prématuré de procéder à un nouveau cycle d’ouverture. Ce sont déjà plus de 1 000 nouveaux noms de domaine qui vont voir le jour sur Internet. Que pourrons-nous faire ? Nous protéger en négociant autant d’accord privé qu’il y a de nouveaux noms de domaine ? Impossible. Réserver et donc payer une quantité infinie de noms de domaine pour empêcher le cybersquatting et ou une mauvaise utilisation de nos noms ? Impossible. Créer de nouvelles extensions pour définir nos propres règles ? Cela n’empêchera pas les gens malhonnêtes d’utiliser abusivement nos noms sur les autres noms de domaine et nous serons donc toujours contraints de payer beaucoup pour nous protéger un peu.

Enfin la question du statut de l’ICANN. Le gouvernement américain a décidé de reporter la réforme qui doit donner une plus grande indépendance à l’ICANN. Nous avons constaté en 3 ans le mélange des genres et la proximité entre l’ICANN et l’industrie des noms de domaine. Nous avons aussi constaté que les intérêts de l’industrie prévalaient souvent sur ceux des citoyens. Ce n’est pas normal. Nous demandons nous aussi une réforme de l’ICANN qui lui donne plus d’indépendance, qui l’oblige à plus de transparence et de responsabilité.

Encore merci Madame la Ministre. Mais vous l’aurez compris, nous avons encore besoin de vous.

Wednesday, October 7, 2015

.WINE New gTLD is Here, Thanks to Politicians

.WINE: what about other Governments?

According to Jean Guillon: "We are thankful to Axelle Lemaire for its toughness and the action of its team but wasn't this an act of leadership to be able to force ICANN to act and to mobilize the international wine community, including the American one? In a nutshell, wasn't the political pressure applied on ICANN far more efficient than the protection mechanisms it offered at the beginning?"

Read on CircleId:
http://www.circleid.com/posts/201451005_wine_new_gtld_is_here_thanks_to_politicians/.

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Thursday, October 30, 2014

Fadi Chehadé mentions "a list" in his letter to Honorable Axelle Lemaire on .WINE & .VIN

"C'est la consécration" ;-)

The letter, made public last night, mentions "a reserved list of names". I personally want to congratulate parties in charge of protecting Wine Geographical Indications for reaching out to this conclusion.

Even if we did not have the chance to be thanked the same way as Honorable Axelle Lemaire in 2013 for informing ICANN about these exact same solutions, we are happy to read that these past two years were not wasted for nothing and that an agreement is to be found.

We also want to suggest ICANN (and Axelle Lemaire) to read our article dated April 22, 2013.

Extract of the letter: "The parties involved are now working on devising a mechanism which would offer protections to a reserved list of names, which would be contractually protected through ICANN’s registry agreement, along with a set of rules around how those names could be distributed to parties that have interests in and the rights to them".

Sources:
  1. The letter (to be downloaded): https://www.icann.org/resources/correspondence/chehade-to-lemaire-2014-10-22-en;
  2. Geographical Indications and Appellations of Origin are easy to protect: stick to the official databases: http://www.circleid.com/posts/20130403_hints_and_solution_for_the_protection_of_wine_geographical_gtld/;
  3. Official letter sent by Project dotVinum to ICANN in 2013: https://www.icann.org/resources/pages/2013-2014-01-24-en;
  4. Why Donuts should do both .WINE and .VIN new gTLDs: http://www.circleid.com/posts/20130422_why_donuts_should_win_all_wine_new_gtld_applications/.
Wine Geographical Indications might be able to register their domain names with Uniregistry (in a close future).

.BRAND new gTLD Reports are updated once a month.

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Cick here !